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Le marché des comités d’entreprise en France : les chiffres clés

Le marché des comités d’entreprise est en pleine évolution. Ces organismes s’imposent désormais comme des acteurs puissants et décideurs. Pourquoi faut-il tenir compte de ce marché ?

Les comités d’entreprise sont présents dans les sociétés de plus de 50 salariés. Leur rôle consiste à représenter et défendre les employés mais pas seulement. Ils jouent également un rôle d’intermédiaire entre les salariés et les fournisseurs de prestations. Ces entités apparaissent donc comme un marché intéressant, représentant des prescripteurs très influents dans la vie de leurs bénéficiaires.

Le marché des comités d’entreprise en France

La situation du marché des comités d’entreprise en France

Les comités d’entreprise sont apparus il y a plus de 70 ans en France. Ils ont été instaurés en 1945 uniquement pour les entreprises comptant plus de 50 salariés. Le marché englobe aujourd’hui plus de 40.000 CE, 423.000 représentants du personnel élus, pour un budget annuel de 15 milliards d’euros. Ces prescripteurs ne passent donc pas inaperçus auprès des entreprises, quel que soit leur type de prestations : logiciel, formation, billetterie, culture…

La concurrence sur le marché des CE est particulièrement rude. En effet, les comités d’entreprise sont très sollicités au niveau commercial. Si aucun chiffre ne permet actuellement de déterminer la force concurrentielle, il faut savoir que les entreprises qui la constituent sont de tailles différentes, allant aussi bien de jeunes startups à de grands groupes.

Quelles sont les missions du CE ?

Pour saisir le potentiel de ces organismes, il est nécessaire d’évoquer leurs missions. Le comité d’entreprise joue un rôle majeur tant auprès de l’employeur que des salariés. Il possède des attributions sur le plan économique et social (organisation et fonctionnement de la société, conditions de travail, formation professionnelle, apprentissage…) mais aussi en matière socio-culturelle (mutuelle santé, cantine, crèche, sorties de groupe, tarifs préférentiels…). Ainsi, le CE est la voix des salariés : il doit veiller à leurs intérêts et leur bien-être au sein de l’entreprise.

En proposant des produits spécifiques aux employés, les comités d’entreprise représentent à la fois un très bon client mais également un véritable représentant, ce qui en fait une cible attractive. En effet, avec un budget de près de 15 milliards d’euros par an, chacune de ces structures dépense essentiellement en fournitures, cadeaux, voyages et autres biens et services. Financé en partie par la société à laquelle il appartient (0,2 % de la masse salariale brute au minimum), le CE est un acheteur réceptif aux offres commerciales. Le secteur socio-culturel n’est pas le seul à profiter de l’essor des comités d’entreprise. Effectivement, ces structures sont amenées à faire appel à des prestataires externes comme les banquiers ou experts-comptables. Ainsi, en 2016, 91 % des CE affirmaient solliciter au moins un prestataire de services externe, selon les chiffres du Groupe CSA.

La répartition du budget des comités d’entreprise

Le CE dispose de deux budgets : le budget de fonctionnement et le budget des activités socio-culturelles.

Le budget de fonctionnement permet au CE de gérer ses dépenses de fonctionnement, d’exercer ses attributions économiques : achat de fournitures de bureau, frais d’abonnement et de communication, frais de formation économique des membres du CE… Il représente en moyenne 448 millions d’euros pour l’ensemble des comités d’entreprise.

Le budget des activités socio-culturelles sert à financer les activités dont bénéficient les salariés ou anciens salariés de l’entreprise et leur famille. Il représente en moyenne 3,7 milliards d’euros pour l’ensemble des comités d’entreprise. Ce budget est calculé à partir des minimas définis par l’article L. 2323-86 du code du Travail afin de garantir au CE une certaine stabilité de son enveloppe budgétaire.

Une chose est sûre, les budgets dont disposent les comités d’entreprise profitent aux sociétés prestataires qui peuvent séduire un grand nombre de clients par l’intermédiaire de ces organismes.

Une porte d’entrée pour les sociétés prestataires

Pour les entreprises prestataires, travailler avec un comité d’entreprise est une véritable opportunité. Effectivement, les CE sont généralement fidèles aux marques avec lesquelles ils collaborent. Par ailleurs, les salariés séduits par ces produits pourront toujours revenir vers le fournisseur d’eux-mêmes. Le comité d’entreprise est donc une passerelle permettant de conquérir de nouveaux clients.

A partir d’un contact B2B, l’entreprise peut convaincre des clients B2C de revenir vers elle pour accroître ses ventes. Si les CE représentent une cible intéressante pour les entreprises, ils sont très sollicités et quotidiennement approchés par les marques. Il est donc indispensable d’adapter sa communication à ces acteurs en exposant clairement son produit et en présentant son offre au bon moment. Pour que le démarchage soit pleinement efficace, il peut être judicieux de consulter le numéro SIRET de chaque CE. Celui-ci procure différentes informations utiles : date de création, secteur d’activité, effectif… Certaines sociétés spécialisées en data ont d’ailleurs créé des bases de données regroupant l’ensemble des comités et leurs responsables afin de mettre en œuvre des opérations marketing ciblées.

Bon à savoir : à partir du 1er janvier 2020 au plus tard, les entreprises d’au moins 11 salariés devront avoir mis en place un comité social et économique (CSE) à moins qu’elles optent pour un conseil d’entreprise (CE). Ces deux structures ont été créées par l’ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 visant à regrouper les institutions représentatives du personnel (IRP) existantes à savoir : le comité d’entreprise, le comté d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et les délégués du personnel.

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